Comme nous dirait plus tard Amrollah Khan : « Chaque fois que vous entrez tous deux dans cette pièce, on dirait deux perruches (oiseaux de l’amour), à ceci près que vous n’êtes pas des oiseaux, vous êtes des garçons de l’amour.» Ça le faisait rire. Moi, j’aurais préféré l’entendre dire : « Les Garçons du soleil ».

Les Garçons de l’amour, p. 59

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En librairie le 20 août 2020

ISBN : 979-10-97594-97-8

Format : 14 x 19 cm
Pagination : 432 pages
Prix : 23, 90 €

Traduit du persan et présenté par Christophe Balaÿ

Djamil est le fils unique de Hajji, riche propriétaire musulman de la région d’Abadan, père également de nombreuses filles. Le jeune homme jouit d’une formation scolaire, un privilège dans son milieu social, hérite du violon de son grand-père et caresse en secret le rêve de devenir danseur. Durant une fête de noces, il fait la connaissance de Nadji, dont il tombe follement amoureux.
La vie des deux garçons, en butte à leur famille et à toute la société, bascule, en pleine révolution islamique, dans une errance de près de deux ans qui s’achève par un retour à la case départ, en pleine guerre entre l’Irak et l’Iran, et… à  la prison.
Longtemps après, Djamil se livre sur tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance jusqu’au moment où il quitte l’Iran pour suivre le chemin de l’exil. Ce roman bouleversant, inédit en Iran et publié au Royaume-Uni en persan, constitue pour les Iraniens une redoutable et terrible provocation. La langue du romancier, claire et nerveuse, aborde sans pudeur particulière et même avec un certain réalisme, l’amour entre deux hommes. Ce qui ne va pas sans une vraie audace qui donne à ce roman une force émotionnelle incomparable.

Les Garçons de l’amour est traduit pour la première fois en français.

Ghazi Rabihavi, né en Iran en 1956, s’installe à Téhéran à l’âge de 22 ans, au moment où la révolution éclate. Dès les années 80, alors que l’Iran entre en guerre avec l’Irak, il publie ses premières nouvelles. Après une incarcération à Evin et l’interdiction de l’Association des Écrivains d’Iran, il anime des ateliers d’écriture avec Houchang Golchiri, un des chefs de file du roman persan moderne. Sa nouvelle La Fosse suscitant la polémique, il se tourne alors vers l’écriture de scénario et collabore avec le cinéaste Ebrahim Golestan. En 1994, Rabihavi, interdit de publication, finit par s’exiler à Londres en 1995 où il partage ses activités entre le roman, le théâtre et le cinéma.

Christophe Balaÿ, le traducteur, a été professeur de langue et littérature persanes de 1989 à 2014 à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (L.O), Paris. Il est docteur en littérature française (Paris X Nanterre 1979) et docteur d’État ès lettres, spécialité/ études iraniennes (Paris III Sorbonne nouvelle, 1988). Il a dirigé l’Institut Français de Recherche en Iran, à Téhéran, de 1998 à 2003. Il a publié plusieurs ouvrages sur l’histoire de la littérature persane et traduit de nombreux écrivains iraniens contemporains

 

 

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