« Voilà comment moi, ex-Gaston Galibert, vivant depuis peu sous une identité falsifiée, de femme s’il vous plaît, juive de surcroît, je suis devenu un meurtrier. Fantôme, travesti, assassin. Une fois les faits établis, je n’ai eu qu’à traverser la boutique en trombe, à prendre mes jambes à mon cou et à me tirer aussi loin que possible de l’endroit où se trouvaient encore Ezra Yankelowitz et sa grosse bagnole. »
Le jeune homme qui voulait ralentir la vie, p.93-94
En librairie le 2 mai 2014
ISBN : 979-10-90175-19-8
Format : 12 x 18 cm
Pagination : 224 pages
Prix : 14,50 €
Le jeune homme n’a pas fait de longues études, mais il aime lire et rumine volontiers. On le trouve parfois un peu endormi. Benoît, vingt ans, appartient au grand peuple des lents : il va même jusqu’à considérer qu’un usage judicieux et voluptueux de la lenteur, loin d’être un handicap, peut se révéler un véritable art de vivre. Son imagination jamais tarie lui permet d’échapper plus souvent qu’à son tour aux servitudes de son modeste emploi de magasinier dans une quincaillerie de la rue des Pyrénées. Enrôlé par monsieur Belon, inspecteur de police à la retraite, dans un étonnant Mouvement pour la Promotion de la Lenteur, il poursuit en songe ses lointaines pérégrinations sur les mers australes, tout en méditant cette pensée de l’un de ses amis : la fugacité du temps qui passe n’a plus de prise sur celui qu’a saisi au moins une fois dans sa vie la soudaine intuition de l’infinie lenteur de l’être.
Virtuoses, son précédent roman, chez le même éditeur, en 2012 : « Ce thriller spéculatif et amoureux sacrifie joliment aux lois du genre, tout en les teintant d’un climat réflexif et crépusculaire. » (Livres Hebdo) ; « Une étonnante déconstruction du roman d’apprentissage à l’ancienne. » (Le Nouvel Observateur) ; « Métaphore de nos propres vies, de nos espoirs comme de nos défaites, Virtuoses est un concentré contemporain des tragédies antiques. » (Page).