« Il repensait souvent à cette image de Vestale. Il aimait cette ressemblance découverte par hasard, et de plus en plus les traits d’elle-même qu’Elena lui révélait se recomposaient dans son esprit selon cette image. Le besoin d’une règle absolue dont elle parlait comme d’un souhait anxieux qui l’eût toujours guidée, et ce sentiment d’être séparée qu’elle lui inspirait si fortement, l’y aidaient. »
La Vestale, p. 205-206
En librairie le 6 octobre 2023
ISBN : 979-10-97594-63-3
Format : 14 x 21 cm
Pagination: 304 pages
Prix : 21 €
Elena Viani vit à Venise, dans le palais familial, avec son frère et sa grand-mère. Une Venise occupée par les troupes allemandes. À la suite des massacres perpétrés par les nazis et les fascistes, Elena renoue avec des amis engagés dans la Résistance et accepte de cacher Martino, un jeune partisan recherché. Une relation naît entre les deux jeunes gens, interrompue par le retour de Martino au maquis.
À l’automne 1944, Elena décide à son tour de rejoindre les partisans dans les montagnes. Mais l’annonce de la mort de son frère la ramène à Venise. Suit un hiver de solitude émaillé de rencontres au Florian avec Francesco, écrivain désabusé qui la voit comme une vestale, et qui désespère autant qu’elle de trouver un sens à la vie.
Liliana Magrini (1917-1985) est vénitienne. Après des études à Padoue elle suit son mari à Gênes puis divorce et rentre à Venise avec ses filles. Au début des années cinquante, elle rencontre Louis Guilloux et effectue de nombreux voyages à Paris. Elle y publie La Vestale en 1953, Carnet vénitien en 1956, et traduit les auteurs de l’époque en italien. Après des revers de fortune et une grave dépression elle quitte Venise pour Rome et n’y reviendra que pour y finir ses jours.