« Elle reprend lentement son souffle, balaye les larmes sur son visage, le regard fixé sur E’wã, les lèvres frémissantes d’émerveillement. Elle revient vers elle, la caresse du bout des doigts, murmure à son oreille les mots d’amour retrouvés qu’elle avait brûlés dans sa mémoire, et sa bouche effleurant la gorge de la jument, elle frotte avec douceur le fusain de charbon de bois sur la joue, puis le pourtour de l’œil, puis le chanfrein, les mêmes gestes dont elle a rêvé des nuits entières. »
La Femme-Maÿtio, p. 53
En librairie le 10 janvier 2020
ISBN : 979-10-97594-24-4
Format : 12,5 x 19 cm
Pagination : 160 pages
Prix : 16, 90 €
Il y a trente mille ans environ, Maÿtio, jeune femme de la tribu de Neandertal, est sauvée de la mort par l’une des trois divinités qui veillent sur son destin. Suite à la disparition tragique de son clan, il ne lui reste plus que les animaux sauvages pour compagnons qu’elle passe des jours à contempler, à s’imprégner de leur fougue. Maÿtio jette alors son dévolu sur une jument, E’wã, qui lui redonne la force de vivre, avant que celle-ci ne lui soit arrachée.
Un jour, désespérée, Maÿtio se met à dessiner sur la paroi d’une grotte. Ce geste s’avère être son premier pas sur le chemin de l’art. Rejointe par d’autres femmes et hommes de sa tribu à chaque printemps, elle leur transmet sa vision du monde qui éveille en eux la joie, la mélancolie, la peur ou l’espoir.
Grâce à l’originalité du tracé, du phrasé, de la forme, et au fil de la mélodie de ses mots, Béatrice Castaner fait revivre par son imaginaire toute une époque d’une splendide et sauvage beauté.
Béatrice Castaner est née en 1961à Limoges où elle vit et travaille aujourd’hui.Elle a fait des fouilles archéologiques et du théâtre. Elle est secrétaire générale du Festival des Francophonies en Limousin.
La Femme-Maÿtio se place dans la lignée d’Aÿmati, un premier roman très remarqué, paru en 2014, qui déjà explorait les arcanes de la préhistoire.
À propos du premier roman Aÿmati (2014) :
* Page :
« Son écriture épurée déborde d’images poétiques et confère à l’impossible rencontre d’Aÿmati et Mära une véritable émotion. » M. M.
- Liberté hebdo :
« Béatrice Castaner sait ce qu’est une véritable rencontre : sensations visuelles et sonores. » A. C.
* Le Matricule des anges :
« Béatrice Castaner (…) redonne du sens à l’existence même du genre humain. » F. M.
* Le Populaire (rentrée littéraire):
« Béatrice Castaner amène le lecteur à se glisser dans la peau de cette femme de la préhistoire, son existence farouche, sa découverte de la puissance et des mystères de l’art. »
* Encres Vagabondes :
– « Ce roman nous emporte, (…) au rythme des créations et des recherches, de l’art et de la science. » S. C.
* Actusf :
« Le style de Béatrice Castaner est audacieux, laquelle, par moment, n’hésite pas à jouer sur la forme et à simplifier, concentrer la phrase pour en accentuer la force. » J. A.
*L’Inventoire :
« Béatrice Castaner signe un très beau premier roman (…) dans une langue éminemment poétique et qui s’invente à chaque page. » L. N.
* Le Carnet de route de Laurent Bourdelas :
« L’originalité du récit de Béatrice Castaner vient d’abord de son style, particulièrement poétique et même inventif dans la ponctuation. » L. B.