« Il faut justifier maintenant le titre choisi. On se fait une idée confuse ou plutôt on limite le sens d’Éloge à celui de louange, de panégyrique, de brevet. Cette interprétation commune risque de prévenir défavorablement et d’annoncer une œuvre qui, sous forme paradoxale, ne serait qu’une immoralité érotique. L’Éloge est d’abord un discours juste, mesuré, raisonné par conséquent excellent en soi quant au but qu’il se propose. »

Éloge du maquereau, p. 18

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En librairie le : 9 octobre 2014

ISBN : 979-10-90175-23-5
Format : 12 x 18
Pagination : 176 p.
Prix : 12 €

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Édition établie et présentée par Éric Dussert

Esprit malicieux, extravagant, curieux, non-conformiste, érudit, René-Louis Doyon nous parle d’un sujet qui défrisera toujours la chronique : le maquereau. Profitant de ses années de recherches littéraires et linguistiques, il poursuit le travail qu’il a fourni sur l’argot des typographes. Cette fois, ce sont les « dos verts », personnages équivoques qui l’occupent. Il en décline les formes (variées selon les climats et les époques), les appellations, leurs étymologies et les anecdotes qui les poursuivent. Dans la grande tradition des savants et lexicographes du xixe siècle (Nodier, Monselet, par exemple), René-Louis Doyon apporte un roc au savoir singulier qui toujours perturbe la pensée académique et en illumine les zones d’ombres.

René-Louis Doyon (1885-1966) est né à Blida en Algérie. Ancien séminariste devenu anarchiste, il commence une carrière de libraire, crée sa propre librairie La Connaissance, puis une maison d’édition éponyme en 1918 reprise plus tard par Denoël. Il publie les premiers textes de Jouhandeau et Malraux, consacre des travaux à Sainte-Beuve, Stendhal, Beaumarchais, Isabelle Eberhardt, côtoie Céline, Camus, Jules Roy… Auteur de plusieurs romans et du truculent Mémoire d’homme, souvenirs irréguliers d’un écrivain qui ne l’est pas moins (1953), il donne cet Éloge du maquereau en 1949, supplément des Livrets du Mandarin qu’il rédigea seul pendant quarante ans. « Il prendra sûrement un jour la place que sa culture et son esprit lui feront à côté des humanistes du XVIIIe siècle », dixit Jules Roy.

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