« … Le soleil étant près du coucher, le bas de l’église, déjà dans l’ombre, a pris des reflets verdâtres qui donnent comme un fond d’algues mortes à l’étang de mes vitres.

… Une joyeuse sonorité de voix, de sirènes de bateaux, de poulies, de coups frappés sur la pierre et sur de nou- velles briccole qu’on enfonce.»

Carnet vénitien p. 97

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En librairie le 5 novembre 2021

ISBN : 979-10-90175-86-0
Format : 12,5 x 19 cm
Pagination : 192  pages
Prix : 18, 90 €

Écrit en 1956 en français par une Vénitienne, publié à Paris sous l’égide d’Albert Camus – dont elle était la traductrice –, Carnet vénitien est l’œuvre d’une écrivaine entre deux cultures, la française et l’italienne. Après avoir quitté Venise pour Paris, où elle a souvent séjourné, Liliana Magrini en garde un souvenir nostalgique.Cette nostalgie imprègne son récit qui s’étend environ sur une année. La maison de Goldoni, les dentellières de Burano, le Fresco sur le Grand Canal, tout comme la fête annuelle des verriers ou les manèges de la rive degli Schiavoni sont autant d’étapes de l’auteure qui dépeint sa ville natale. Sans oublier ses habitants et leurs mœurs, petit peuple, gamins, jeunes gens, femmes, vieux et vieilles… de la Giudecca, du Lido ou de Chioggia… Une magnifique balade quasi intemporelle dans la Sérénissime !

Avant-propos de Marie-Christine Jamet
Postface de Suzel Berneron

Liliana Magrini (1917-1985) est née à Venise où elle fait ses études avant de rejoindre l’université de Padoue. Au début des années 50, elle se rend fréquemment à Paris où elle a une relation amoureuse avec l’écrivain Louis Guilloux. Elle traduit en italien des ouvrages entre autres de Camus et Malraux, publie un roman, La Vestale, en 1953, et trois ans après Carnet vénitien. À la mort de sa mère, suivie de peu par celle de Camus, elle s’installe à Rome comme journaliste et se lance dans des activités tiers-mondistes. Elle viendra finir ses jours à Venise.